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 Vie et Mort de [Cassilda Darkover]

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MessageSujet: Vie et Mort de [Cassilda Darkover]   Vie et Mort de [Cassilda Darkover] Icon_minitimeMer 28 Nov - 22:51

Voilà l'histoire de ma nécromante, Cassilda.

Tous mes persos font partie de la même famille... (Pas super original me direz vous, mais ça me plait)

Par contre j'ai du mal avec la présentation du texte... Si vous avez des suggestions ^_^"

EDIT : Mmmm c'est pas un peu beaucoup long chaque "épisode"? scratch


Dernière édition par le Ven 7 Déc - 23:02, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Vie et Mort de [Cassilda Darkover]   Vie et Mort de [Cassilda Darkover] Icon_minitimeMer 28 Nov - 22:51

Cassilda se renfonça dans son fauteuil. La tente était glaciale, aucun brasero ne réchauffait l’atmosphère.

« - Mon histoire Quel intérêt ? demanda t’elle en fixant ses grands yeux sur ses deux interlocutrices.

- Et bien, euh… Sevayin bafouillait, la jeune rôdeuse semblait intimidée, presque hypnotisée par le regard de Cassilda.

- C’est pour les chroniques de la famille, Cassi, Déclara Dorylis.

- Et ? A part que je suis la fille d’Onwen Darkover et la demi-sœur de Kylara Of Pern, je ne vois pas ce qu’il y a à raconter…répondit Cassilda en tapotant ses accoudoirs avec le bout des doigts.

- Mais enfin ! s’écria Dorylis, toutes les aventures que tu as vécues, toutes les batailles auxquelles tu as participé !

Un silence suivit cette déclaration. Cassilda ne semblait pas plus convaincue. La présence de ses deux cousines semblait même l’importuner légèrement. Sevayin se leva et s’adossa à un poteau de la tente. L’air était franchement gelé et l’absence de feu était peu réconfortante. Dorylis ne paraissait pas y prêter la moindre attention et, poussant les parchemins de travail posés sur le bureau de Cassi, la petite moniale y installa son matériel d’écriture. « Décidemment, pensa Sevayin, Dory est insensible à l’atmosphère étrange qui règne ici. Rien ne la démontera jamais ».

La tenture à l’entrée de la tente frémit et Hastur, le félin de Cassilda entra. Il s’étendit de tout son long aux pieds de sa maîtresse et cette intrusion sembla réchauffer l’atmosphère et Cassilda.

« - Vayin, il y a des bougies dans le coffre, allume en pour que Dorylis ne s’abîme pas les yeux à écrire dans le noir.

- Ha ! » S’exclama Dorylis, ravie que Cassilda cède enfin.

Tandis que Sevayin plaçait des bougies dans la tente, Cassilda alluma un minuscule brasero et mis à chauffer la boisson préférée des habitants de la région : un vin aux épices qui une fois chauffé était un délice. Sevayin s’assit en tailleur sur l’épais tapis de laine. Dorylis bouillonnais d’impatience et Cassilda, imperturbable, leur servit chacune une tasse de la breuvage parfumé. Elle se rassit enfin dans son fauteuil.

« - Quand tu veux, lui dit Dorylis »

Cassilda rit et, ce rire, combiné à la chaleur de la tasse entre ses mains, réchauffa enfin un peu Sevayin.

« - Commence par tes parents, Cassi.

- Je pensais plutôt commencer après la fournaise…

- Non non, fit Dorylis, il faut raconter toute ta vie !

-Daccord daccord ! »

Cassilda fronça les sourcils un moment.

« Ma mère, Onwen Darkover, était la fille d’Oskanna Darkover et de Kelv un petit noble ascalonien. Ma mère fut mariée très jeune, comme cela se faisait encore à l’époque, à un autre noble ascalonien, Alban Of Pern, un vague cousin par alliance du cousin au second degré du roi Adelbern… »

Ce détail fit sourire Sevayin. Mais, en regardant Cassilda, un frisson la parcourut « Cassi semble presque normale pendant la journée, autant qu’une nécromante puisse sembler normale en tout cas. Mais la nuit, on remarque encore plus ses yeux de démon et sa peau bleutée… Pas étonnant qu’elle en effraie certains ...» Cassilda continuait son récit.

« - Alban Of Pern, en bon noble ascalonien, aimait en découdre avec des charrs et la chasse à l’écailleux. Trois ans après son mariage, mit enfin au monde un enfant : Kylara. Un peu déçut d’avoir une fille, le seigneur Alban la désigna néanmoins comme son héritière. Kylara vous renseignera mieux que moi sur son père et sur cette période, ma mère ne m’en a pas parlé beaucoup.

Je sais que peu de temps après son accouchement, ma mère put enfin reprendre les recherches en magie de sa mère. Ses travaux avancèrent si vite qu’en un an elle l’avait dépassée et manquait de matériaux de qualité et d’écrits intéressants pour continuer. Elle commença donc à correspondre avec de nombreux chercheurs en magie, notamment en Orr. Elle était de plus en plus absorbée par ses expériences.

Quand une ambassade ascalonienne parti pour Orr, elle fit des pieds et des mains pour être du voyage. Son époux venait aussi, leur fille restant au domaine à Ascalon avec ses nourrices. Ma mère fut éblouie par Orr : ses richesses, ses livres, ses paysages, sa cour et…son Vizir. »

Cassilda marqua une pause. Son regard s’était durcit un instant.

« Le Vizir Khilbron, dit tout haut Sevayin

- Oui. Cassilda la fixa du regard.

- Le Vizir ne s’est jamais marié, à la grande déception de son peuple, déclama Dorylis. Je l’ai lu dans une des dernières chroniques d’Orr… »

Cassilda se leva et ouvrit la tenture de l’entrée. Elle resta là, observant la nuit.

« Ma mère tomba éperdument amoureuse de Khilbron… Le Vizir lui fit l’insigne honneur de s’intéresser à ses travaux. Elle était jeune, vingt ans, et belle. Kylara a un portrait miniature d’elle qui a échappé aux flammes si vous voulez voir.

Le vizir suivait en fait avec intérêt les théories et expériences de ma mère depuis un certain temps déjà. Il lui fit tourner la tête… Ou bien peut être et-ce elle qui lui a fait tourner la tête… Je ne sais pas vraiment. Elle rentra néanmoins en Ascalon…

Mais, une semaine plus tard, elle repartait pour l’Orr, quittant son mari et sa fille. Scandale abominable, évidemment, mais vite étouffé, en Orr en tout cas. Ma mère ne pouvait pas épouser le Vizir bien sûr, car déjà mariée et « Ce que Dwayna a uni ne peut être désuni » - sauf par une dispense administrative que Alban Of Pern refusa toujours à son épouse.

Elle devint la concubine de Kilbhron, qui ne la cachait nullement à la cour. Ensemble, ils menaient des recherches sur la magie. Un an à peine après son arrivée en Orr, ma mère me mis au monde. Ma naissance réjouit mes parents, la cour et même tout Orr. Le roi Reza daigna même m’accorder un titre de noblesse.

Toute mon enfance, on m’a accordé une immense liberté. Je jouais aussi bien avec les enfants du palais qu’avec ceux des rues, je faisais les mille et une bêtise qu’un enfant peu faire, souvent avec notre ami Shaka No Virgo, que je connaissais déjà à l’époque. Mes parents continuaient leurs recherches et je n’avais jamais le droit d’y assister… Ils étaient très aimants avec moi et de bons parents… »

Nouvelle pause.

« - Je ne veux pas m’étendre là-dessus, finit par murmurer la nécromante.

- On peut reprendre un autre jour, proposa Dory.

- A quoi bon attendre ? , demanda Sevayin, Vide ton sac maintenant, ce sera fait ! »

Cassilda lui sourit, un sourire triste que ses cousines lui avaient vu.

« - Tu as raison, ma très directe et sage amie… Ma liberté d’enfant était plus surveillée que je ne le pensais. Je compris plus tard que, partout, mon père me faisait suivre. L’insouciance des enfants…

A dix ans, on ne m’avait toujours rien imposé. Mes leçons, mes repas, mes escapades, je décidais de tout selon mes envies. Ma mère avait tout de même veillé discrètement mais fermement à m’apprendre les bonnes manières.

Je savais aussi lire et écrire. J’avais appris pendant les jours de pluie, quand il n’y avait pas vraiment plus intéressant à faire. C’était mon père qui veillait à ma liberté totale, ma mère aurait préféré une éducation plus classique.

L’année de mes dix ans, ma mère décida qu’il était temps que je passe quelques tests pour connaître mes dispositions en magie, c’est là que certaines choses se compliquèrent… »
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MessageSujet: Re: Vie et Mort de [Cassilda Darkover]   Vie et Mort de [Cassilda Darkover] Icon_minitimeJeu 29 Nov - 2:47

Yay!! mais va-t-on avoir la suite ??
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MessageSujet: Re: Vie et Mort de [Cassilda Darkover]   Vie et Mort de [Cassilda Darkover] Icon_minitimeJeu 29 Nov - 13:53

Cassilda se détourna de l’extérieur, rabattit la tenture et resservi ses cousines en vin chaud puis s’assit dans son fauteuil. Hastur, son félin s’allongea sur ses pieds. Ses cousines restaient silencieuses – pour une fois- attendant la suite.

« Je devais être envoyée dans un temple à l’autre bout d’Orr pour trois mois. Le temps de découvrir mes affinités et d’apprendre quelques bases. Mon père s’opposa à ma mère sur ce sujet et obtint que je sois testée pour un mois seulement et dans un temple de la capitale. Ma mère était furieuse de cette décision mais dû accepter. Elle aurait voulut que je prenne un peu d’indépendance, elle me l’a expliqué plus tard.

J’entrais donc au temple et me fit un tas de nouveaux amis ! Et les tests étaient si simples ! Et être loin de mes parents était très agréable... Je m'amusais vraiment.

Vu mes résultats, les professeurs me proposèrent de m’essayer à la nécromancie, en m’expliquant que ça pouvait être un peu dangereux. Pour moi qui avait traîné avec les gosses des rues et même côtoyé la guilde des voleurs grâce à Shaka, le danger n’était pas vraiment un concept effrayant, au contraire.

Ils m’enseignèrent donc quelques sorts de base appris aux débutants. Je n’eus pas de problème pour les maîtriser. Au cours d’une leçon, mon professeur m’enseigna un sort plus avancé.

Je me réveillai trois jours plus tard dans mon lit au palais…

Je ne me rappelais plus de ce qu’il s’était passé, à part d’avoir été comme engloutie par une obscurité sans fond.

On m’expliqua que mon professeur n’aurait jamais dû m’apprendre ce sort, que je n’avais pas les capacités suffisantes pour maîtriser la nécromancie, que ce n’était pas ma faute si le professeur et ses deux apprentis étaient morts et qu’heureusement mon père était venu précisément à ce moment là en visite et qu’il avait pu limiter les dégâts…

Je ne comprenais pas, je pleurais mon professeur et ses deux élèves, et malgré les paroles réconfortantes et la douceur de ma mère, je me sentais responsable. Si j’avais mieux appris, si j’avais refusé d’essayer, si j’avais été plus forte, si si si…

Ma mère resta près de moi, dormant même dans ma chambre, dans un fauteuil près du lit. Elle avait eut si peur de me perdre, elle ne voulait plus me quitter des yeux. J’étais comme drainée de mon énergie et ma mère refusait que je me lève. Mon père venait me voir très souvent et m’expliquait encore et encore que le contrôle du sort avait échappé à mon professeur, que c’était un malheureux accident.

Je finis par les croire et à me remettre. Deux semaines après l’accident, je piaffais d'impatience, n’en pouvant plus de l’inactivité et mon père décréta qu’il était temps que je quitte mon lit que j’étais en parfaite santé.

L’accident n’avait pas été rendu public, grâce à l’influence de mon père. Seuls quelques uns de nos serviteurs et quelques personnes à la cour étaient au courant. Le temple fut grassement dédommagé – même si ILS étaient en faute d’après mon entourage.

Ma mère ne voulait plus que je sorte du palais mais bien sûr, mon père finit par la convaincre, au bout de quelques temps. Je retrouvais la liberté -enfin !- et mes amis.

Cependant ce drame m’avait assombrie, je n’étais plus tout à fait une enfant, malgré l’énergie que je déployais à persuader ma mère que rien n’avait changé. Je voulais la ménager et surtout éviter qu’elle décide de m’enfermer dans le palais à nouveau.

Je retrouvais Shaka presque tous les jours, il me racontait les histoires les plus fantaisistes sur la Guilde des voleurs et m’emmenait parfois dans ses « missions ». »

Dorylis se leva et s’approcha du petit brasero. Elle en approcha ses mains pour les réchauffer.

« Je ne comprends pas ce que Shaka faisait dans la Guilde des voleurs ! Il est noble pourtant ! s’exclama t’elle.

- Je ne pense pas avoir le droit de rentrer dans les détails…répondit la nécromante. Vous lui demanderez. En attendant gardez ça pour vous. »

Son ton était suffisamment péremptoire pour faire taire d’éventuelles protestations.

« J’ai faim, fini par dire Dorylis.

- Moi aussi j’ai un petit creux, dit Sevayin en se levant. Je vais nous chercher un encas. Tu as faim Cassi ?

- Non… répondit celle-ci, ses yeux de démon se fixant sur sa cousine. Mais si tu trouves un morceau de tarte aux pommes…

- Compris, fit Vayin en lui faisant un clin d’œil, j’en ai vu dans la tente de Tenebrae. »

La rôdeuse quitta la tente. Cassilda se mit à fouiller son coffre et en sorti deux couvertures de laine chamarrées. Elle en posa une sur les épaules de Dorylis et une sur le fauteuil voisin du sien pour Sevayin.

« Pas de couverture pour toi Cassi ? demanda la petite moniale.

- Non… Je n’en ai pas besoin. Je ne sens plus le froid. »

Dorylis resserra la couverture autour d’elle et se rassit au bureau.
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MessageSujet: Re: Vie et Mort de [Cassilda Darkover]   Vie et Mort de [Cassilda Darkover] Icon_minitimeVen 30 Nov - 13:35

Hastur s’était assis et clignait des yeux en observant Cassilda qui allumait quelques braseros pour réchauffer ses cousines et plaçait quelques bougies supplémentaires. Dorylis relisait ce qu’elle avait écrit. Elle se retourna vers Cassilda.

« Cassi…commença t’elle. Shaka n’est pas noble n’est ce pas…

- Non.

- Humpf quel baratineur !

- Après la chute d’Orr il était facile de s’inventer des titres…

- Ca ne te gêne pas !? S’exclama Dorylis.

- Non. Il s’est sorti des problèmes comme il a pu. Je ne jugerai pas ses méthodes. Il n’a fait de mal à personne en se faisant passer pour un noble orrien. »

Dorylis resta songeuse après cette réponse de sa cousine. Sevayin finit par revenir, les bras chargés de victuailles.

« Je me suis faite surprise par Tenebrae ! J’ai bien crû qu’elle allait me donner un coup de faux ! dit elle en déposant la nourriture sur une petite table basse entourée de coussins. Heureusement, reprit elle, j’ai hurlé que c’était pour toi, Cassi. Du coup elle m’a laissé partir et m’a même donner les réserves de sucreries de Magiere ! »

Dorylis et Cassilda rirent avec Vayin de cet incident et les trois cousines se mirent à manger.

« Que fais tu des chroniques que tu écris, Dory ? S’enquit Cassilda

- Et bien j’en fais deux copies. J’en garde une dans mon coffre Xunlai, j’en donne une à la personne concernée – si elle est toujours vivante-, et j’envoie la troisième à l’archiviste de la famille. C’est Sevayin qui s’occupe de l’expédition, elle a plein de relations chez les agents Xunlai.

- Ne te donne pas la peine de faire une copie pour moi… murmura la nécromante. Je n’en veux pas… »

Elle se leva, ayant fini sa tarte aux pommes, et murmura à l’oreille de son félin. Hastur sorti alors de la tente.

« Même son félin à l’air étrange, se dit Sevayin, si c’est ça de côtoyer le surnaturel, je préfère de loin la Nature tout court! » Et la rôdeuse fit mentalement une rapide prière à Melandru tout en mangeant.

Cassilda s’était rassise dans son fauteuil, perdue dans ses pensées. Une fois sa faim calmée, Sevayin se leva et s’étira. Dorylis, qui avait mangé autant qu’une bande d’ettins solitaires, se lava les mains et se rassit au bureau. Sa demi-sœur reprit sa place, assise sur le tapis.

« Cassilda ? Tu continues ? Demanda Sevayin

- Oui oui…. Donc… Après l’accident… Ma vie redevint à peu près la même… Quelques semaines plus tard, il fut décidé que je serais formée comme envoûteuse. Mes tests d’aptitude étaient concluants et cette discipline me plaisait plus que les autres. La nécromancie était hors de questions évidemment.

Ma mère était heureuse que je prenne cette voie, soulagée aussi qu’aucun autre accident ne se produise.

Les mois passèrent dans une routine bien établie. Cours le matin, liberté le reste de la journée. Mon apprentissage d’envoûteuse se passaient bien, je progressais. J’avais un professeur particulier, au palais. Plus de temple pour moi… Mes parents étaient plus que jamais unis et nous formions tous les trois une petite famille soudée.

Mon père commença même à m’emmener dans certains de ses voyages dans le pays. Je retrouvais le bonheur et apprenais beaucoup. L’équilibre retrouvé ne devait durer que jusqu’à mes treize ans.

Je commençais à sentir quelques tensions entre mes parents. Nous mangions moins souvent tous les trois, ma mère souriait moins. Cela dura deux mois. Quelques jours avant l’anniversaire de ma mère, mes parents se disputèrent… C’était la première fois que je les entendais se crier dessus.

Ma mère était arrivée comme une furie dans ma chambre, traînant une malle derrière elle et s’était mise à la remplir de mes vêtements et de mes affaires. La malle contenait déjà ses propres vêtements. Je ne comprenais rien et tentais de l’arrêter tout en lui posant des questions.

Mon père arriva quelques instants après elle. Il me demanda de sortir et referma soigneusement derrière moi. Je collais bien sûr mon oreille à la porte pour écouter.

Ma mère lui hurlait dessus, je comprenais à peine quelques mots – Cassilda, nécromancie, folie, mégalomanie – mais je compris que je faisais parti du problème. Les cris se calmèrent un peu et je pus entendre leurs paroles.

« Onwen, ma douce, lui disait mon père, calme toi, reprend tes esprits, tu n’es pas dans ton état normal…

- Non, je ne suis pas dans mon état normal ! Comment pensais-tu que j’allais réagir ? Lui cria t’elle. Cassilda et moi nous partons loin d’ici !!

- Onwen, je ne pourrais pas vivre sans vous deux ! s’exclama mon père »

J’étais furieuse ! Pourquoi ma mère voulait-elle quitter mon père et m’emmener, quelle mouche la piquait ?!!

« Tu es fou si tu crois que nous allons rester ! » Jeta ma mère à mon père.

Quelques secondes passèrent… Qu’allait t’il répondre ? D’une voix calme et parfaitement maîtrisé il dit à ma mère :

« Et toi tu es folle si tu crois que je vais te laisser emmener ma fille loin de moi. Pars si cela te chante, c’est ta spécialité non ? Abandonner ta famille… »

Ma mère ne répondit rien.

Mon esprit fonctionnait à toute vitesse, cherchant les raisons d’un tel conflit. Je savais qu’elle avait quitter son mari et laissé ma demi-sœur bien sûr, je l’avais appris par les cuisinières du palais, mais s’était la première fois que mon père -ou elle- le mentionnait.

Pendant un instant je crus que ma mère s’était calmée.

Mais la porte s’ouvrit brusquement.

Ma mère traînait la malle, fermée à présent et visiblement plus lourde. Elle pleurait, une autre bizarrerie, je ne l’avais vu pleurer qu’une seule autre fois : quand je m’étais réveillée après l’accident.

Elle me demanda de l’aider à porter la malle, que nous partions en voyage discrètement. Je regardai mon père. Il était dans la chambre debout, les bras croisés, les yeux fixés sur ma mère. Quand il sentit que je le scrutais, il me regarda et hocha la tête.

Je compris qu’il voulait que je parte avec elle. Je me précipitai pour l’embrasser. Puis je retournai vers ma mère et, saisissant la malle de l’autre côté, je hochai la tête à mon tour en direction de mon père, en pensant que si elle était devenue folle, autant que je veille sur elle. Passant par des couloirs peu fréquentés, nous sommes sorties du palais. Un rôdeur, notre guide apparemment, nous attendait.

Un quart d’heure plus tard, ma mère et moi, ainsi que le rôdeur et son oiseau de moa, Plaie Béante, étions hors de la ville. »
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MessageSujet: Re: Vie et Mort de [Cassilda Darkover]   Vie et Mort de [Cassilda Darkover] Icon_minitimeVen 7 Déc - 23:01

« Nous avons marché un bon moment, vers l’Est. Je n’ai pas dit un mot à ma mère. Je me contentai de les suivre. Nous avions laissé la malle à des agents Xunlai, n’emportant que quelques vêtements de rechange, des vivres et de l’argent. Ma mère et le rôdeur étaient armés.

Nous avons finis par faire une halte après ce qui m’avait semblé des heures de marche. Nous avons mangé en silence. Le rôdeur s’éloigna un instant. Ma mère se tourna vers moi :

« Tu ne dis rien, tu ne me demande pas d’explications ?

- Il n’y a pas d’explication possible, tu es folle, alors je viens pour veiller sur toi. Lui répondis-je. »

Elle est restée un bon moment à me regarder.

« Je ne suis pas folle Cassilda. J’ai découvert certaines choses. Des choses graves. Nous ne pouvons plus rester avec lui. »

Elle avait prononcé ces paroles d’une façon si triste et si calme que je failli la prendre dans mes bras.

« Si tu avais vraiment découvert des choses si graves que ça, tu me dirais ce que c’est, Lui déclarai-je. Tu es en colère contre lui, c’est tout.

- Non ce n’est pas tout. Assura t’elle. Mais restons-en là.

- Je ne t’ai suivie que parce que papa m’a dit de le faire. »

Elle ne répondit rien et chargea son sac sur ses épaules.

« Et où va-t-on au juste ? Lançai-je

- Chercher ta grand-mère, Jeta t’elle en s’éloignant.

- Oskanna Darkover ? Mais, elle est morte non ?! »

Je dû courir pour la rattraper.

« Je ne suis pas si sure qu’elle soit morte, me dit ma mère, et si elle est morte, nous trouverons son esprit. »

Ca y est, pensai-je, elle est vraiment folle.
Le rôdeur, qui s’appelait Keynoc, et son moa nous rejoignirent et nous avons poursuivi notre drôle de voyage. »

Cassilda arrêta son récit car Dorylis avait cessé d’écrire. Elle et Sevayin regardaient Cassilda avec des yeux ronds comme des pièces d’Or. Cassilda sourit.

« Pas de questions ? Demanda t’elle

- Plein ! S’exclama Sevayin.

- Trop de questions, murmura Dorylis, mon cerveau va exploser.

- Oskanna aurait été vivante à cette époque ? S’enquit sa demi-sœur.

- Ma mère le pensait. Mais elle n’en n’eut jamais confirmation...

Nous avons passé sept semaines à voyager, nous avons poussé jusqu’en Kryte. Je ne posai plus de questions, ma mère ne me donna pas plus d’explications.

Je me liai d’amitié avec notre guide, Keynoc. En chemin il m’a appris beaucoup sur la Nature. Je décidai même de choisir rôdeuse comme deuxième profession. Il m’aida à charmer une jeune Lynx que je nommai Folie Douce, pour faire enrager ma mère. Ce qui marcha à merveille.

Les indices qui avaient menés de ville en ville ma mère en Kryte, sur la piste d’Oskanna, finirent en cul de sac. Devant une tombe où était inscrit « Oskanna la Ténébreuse ».

Ma mère et le rodeur creusèrent et mirent à jour des ossements humains.
La fin de la quête pensai-je. C’est bien la tombe de ma grand-mère, c’est le nom qui lui est donné dans les légendes de la famille…

Ma mère semblait vraiment déprimée. Elle et le rôdeur replacèrent les ossements en silence, et nous avons prié pour Oskanna.

Ce soir là, autour du feu, ma mère et Keynoc conférèrent gravement. J’ignorai ma mère avec application et m’occupai de Plaie Béante et de Folie Douce.
Pour moi, sept semaines loin de mon père étaient bien suffisantes. Il était temps de rentrer. En plus, j’avais peur qu’elle décide de nous mener à Ascalon. Je ne voulais pas rencontrer ma demi-sœur. J’espérais que Keynoc convaincrait ma mère de rentrer. Peine perdue.

« Nous partons au Temple des Ages demain matin, me lança ma mère avant de se glisser dans ses couvertures. »

Je ne dis rien. Je pris mes couvertures et m’éloignai un peu du campement, pas trop sinon Keynoc m’aurait sermonné des heures sur l’imprudence stupide des enfants. Et je ne voulais pas non plus être dévorée par un lutin de feu ou égorgée par un Tengu.

Trois jours éprouvant nous amenèrent au Temple. Nous n’étions que trois humains et deux familiers pour avancer dans cette contrée dangereuse. Ma mère était très nerveuse.

Pas étonnant, pensai-je méchamment, mettre sa fille en danger dans une quête farfelue rendrait inquiet Grenth lui-même.

Cette pensée me perturba. J’aurai dû invoquer Lyssa ! Ou n’importe quel autre dieu ! Mais pas Grenth… Depuis que nous avions quitté Orr, je devais redoubler d’effort pour ne pas penser sans arrêt aux glaciales ténèbres que promettait Grenth à ses fidèles… Je luttais pour penser en envoûteuse et non en nécromante. Lyssa, Lyssa, garde moi, répétai-je pour la millième fois.
Enfin, nous étions au Temple des Ages ! Epuisés, trempés d’une eau immonde, affamés mais vivants.

« Demain, dès que nous aurons la faveur des dieux, nous partons dans l’outre monde, me dit ma mère. Alors repose toi et mange. »

Comment dormir après une telle annonce ? Je me tournai et me retournai toute la nuit. Je fini par me lever et m’approchai de la statue de Lyssa. La lumière du jour commençait à éclairer les marais qui prenaient une allure fantasmagorique.

Agenouillée devant la statue de Lyssa, aucune réponse, aucun écho à mes prières. Seulement le vide. En Orr, chaque fois que je priai devant une statue de ma déesse je sentais une douce présence. Ici, rien. En soupirant je me relevai et m’approchai de Grenth.

Je ne m’agenouillai pas, ne priai pas, j’avais trop peur de sentir une réponse. Je ne pu m’empêcher de poser une question à cette statue dénuée de la présence de Grenth.

« Que m’arrive t’il ? Est-ce toi qui m’envoie un message ? Ou bien est-ce que mes ténèbres intérieures sont réveillées par ces sombres paysages ? »

A cet instant je sentis une main glacée m’enserrer le cœur. Cela ne dura qu’un instant mais j’en eu le souffle coupé. Je me détournai de la statue et m’éloignai à grand pas. Cela doit être mon imagination, pensai-je. Autour de moi les statues s’éveillaient.

Je me glissai tremblante dans les couvertures de ma mère. Elle ne se réveilla pas mais m’entoura de ses bras. Je m’endormis aussitôt.

A peine un instant plus tard, ma mère me secoua pour me réveiller. J’avais dormi deux bonnes heures en fait. Je me levai et m’habillai en silence. Elle ne dit rien sur le fait que comme un bébé je m’étais endormie dans son lit.
« Prêtes ?, nous demanda Keynoc. »
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